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Michele Gabriele
Michele Gabriele (iels) (Fondi, LT, Italie) est un artiste actuellement résidant à Milan.
Son parcours académique inclut un Master en Arts Visuels de l’Académie des Beaux-Arts de Brera à Milan, ainsi qu’une période d’études à l’Université Paris 8. Gabriele est surtout reconnu pour ses sculptures, ses peintures et ses performances qui interrogent de manière irrévérencieuse et personnelle les enjeux du monde post-numérique contemporain.
Son travail aborde le contraste entre les mondes numérique et matériel, explorant le sentiment d’inadéquation engendré par des visions progressistes d’un avenir éco-durable face à la désillusion de leur réalisation concrète. L’œuvre de Gabriele est profondément ancrée dans l’exploration des distances entre représentation et matérialité, ainsi que des divergences entre espace et temps relatives à l’observateur.
Le travail de Michele Gabriele explore la distance entre l’observateur et l’œuvre d’art dans une quête constante d’équilibre entre représentation et matérialité, espace et temps, un passé obsolescent et un avenir dystopique. Fasciné par le concept de distance, Michele Gabriele s’intéresse à une forme de « timelessness » qui se développe avec un regard porté de loin. Cela offre au spectateur la possibilité de vivre et de développer une relation critique et réciproque avec l’œuvre d’art elle-même, avec les autres et avec le monde.
L’œuvre de Michele Gabriele nous parle des rôles et des significations de l’art contemporain, soulignant parfois les contradictions et l’insouciance d’un système souvent corrompu et condescendant, tout en le comparant à un monde en danger : ruiné et condamné par le changement climatique, la dégradation de l’environnement et leurs multiples effets ; nous montrant une vision d’un avenir ou d’un passé éloigné et inconnu, mais étrangement familier, envers lequel nous ne pouvons nous empêcher de ressentir, parfois, de la tristesse et de la nostalgie.
À travers un regard que l’on pourrait définir comme un hyper-matérialisme post-numérique, le travail de Michele Gabriele est en constante évolution, s’inspirant d’une vision progressiste de l’avenir et de ses nouvelles technologies durables, tout en regardant avec désillusion l’impossibilité d’une réalisation concrète d’un avenir technologique et éco-durable, ainsi que la lutte contre le changement climatique et le capitalisme. Il observe également les décombres laissés par ce rêve, comme des éléments de formes auto-générées, créées à partir de leur propre sentiment d’inadéquation et de malentendu.
Une vision incertaine semble avoir transformé les œuvres elles-mêmes, passant de matériaux compacts et invincibles à des objets jetés, oubliés et mal compris, victimes d’un environnement ambigu et de son désordre social, mais éclairés par la lumière d’un soleil chaud et brillant.
Toujours présente dans la pratique de Michele Gabriele, on trouve une tentative d’équilibrer une activité spasmodique d’addition avec une autre, moins visible mais très importante, de soustraction.
Des parties sculpturales moulées et peintes sont souvent placées côte à côte avec des objets trouvés et des composants existants. Ces deux natures de l’œuvre fusionnent complètement, lui conférant une certaine ambiguïté et allégeant son poids formel ainsi que la redondance inhérente aux techniques et aux gestes.
Des éléments de périssabilité difficile, tels que des matériaux plastiques et des composants électroniques, récupérés et jetés, sont insérés (les soustrayant au système complexe et souvent inefficace de recyclage) dans les œuvres de manière arbitraire et évoquent des imaginaires spécifiques.
Le travail de Michele Gabriele est le portrait parfait d’une génération et d’un environnement culturel spécifique, résonnant d’un grand pouvoir nostalgique. Ayant grandi entre les années 80 et 90, Michele Gabriele formalise une large gamme d’éléments qui semblent avoir été générés par un enfant qui, laissé seul à fouiller dans un vieux grenier ou un laboratoire abandonné, crée une vie maladroite et improbable à partir d’une énorme diapositive de microscope qui a été oubliée depuis longtemps.
Michele Gabriele est diplômé de l’Accademia di belle artiste di Brera.
Il a récemment participé aux expositions suivantes: MiArt w/ Ashes/Ashes, (Solo Booth), Milan, IT (2024); Kin at Spirit Vessel, Espinavessa, ES (2024); Odyssea - Acte II : Le sel de la terre, Spiaggia Libera, Paris, F (2024)
Odyssea - Acte I : Le chant des sirènes, Spiaggia Libera, Marseille, F (2024); To Romanticize with Indecision, at Cassina Project, Milan, IT (2024);ENTER, Institute of Contemporary Art at Maine College of Art and DesignPortland, Maine US (2024); Walking Our Distance, MeetFactory, Prague, CH (2023); Jeudi au MAH, Performance, Musée d’art et d’histoire, Geneve, CH (2023); Local Objects, International Objects, New York, NY, USA (2023); WITH THE CORNER OF THE EYE, Kunsthalle Ost, Leipzig, DE (2022); About Boundaries and other things, Lower Cavity, Holyhoke, MA, USA (2022); Remarkably Clear, Almost Invisible,
Michele Gabriele/Monia Ben Hamouda, AshesonAshes, New York, NY, USA (2022)
With a glad heart, DarkZone, New Jersey, US (2021); Stampede, Horse & Pony, Berlin, DE (2021); Endless Nostalghia, Museo Pecci Prato, IT - (2020).
Ses oeuvres font parties des collections publiques:
FRAC CORSICA Corte FR (2024)
Enea Tree Museum Zurich, CH (2024)