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Katja Novitskova
Le travail de Novitskova s’attaque à la complexité et aux échecs éventuels de la représentation du monde à travers des récits basés sur la technologie. En réunissant l’art et la science au niveau de la nature, Novitskova sensibilise aux outils de médiation et de représentation utilisés pour dépeindre ces domaines.
Plus précisément, le travail de Novitskova se concentre sur la cartographie des territoires biologiques qui ne sont plus à l’extérieur mais plutôt « à l’intérieur » des corps biologiques. Les dispositifs technologiques, tels que les microscopes ou les scanners cérébraux, utilisés pour médiatiser et représenter ces géographies alternatives sont capables de fusionner les ensembles de données et la biologie, modifiant ainsi la manière dont la biologie et la technologie se développent. Dans l’esprit de Novitskova, « le regard à l’intérieur a en quelque sorte remplacé le regard vers l’avenir. »
Qu’il s’agisse de vers parasites ou de machines robotisées de soins ou d’incubation, les dispositifs technologiques ne dominent pas seulement le domaine biologique interne, mais aussi le domaine affectif. Le fait que Novitskova adopte les bébés comme des ready-made, les transformant en créatures de science-fiction, est un clin d’œil aux nouvelles technologies de l’affection et du soin, médiatisées par les algorithmes et l’intelligence artificielle. Ces œuvres rappellent les “extraterrestres” décrits par la science-fiction, ainsi que le rôle du non-humain dans un avenir hypothétique pas si lointain.
Katja Novitskova, née en 1984 à Tallinn, en Estonie, vit et travaille à Amsterdam.
Elle a été artiste en résidence à la Rijksakademie van Beeldende Kunsten d’Amsterdam de 2013 à 2014.
Son travail a été exposé internationalement dans des expositions individuelles et collectives, notamment au Museum für Gegenwartskunst Siegen (2023, solo) ; Fries Museum, Leeuwarden (2023, solo) ; Stavanger Art Museum, Norvège (2023) ; Marta Herford Museum, Herford (2022) ; Kraupa-Tuskany Zeidler (2022, solo) ; MUDAM Luxembourg (2021) ; Kunstfort bij Vijfhuizen (2021, solo) ; Biennale de Belgrade (2021), Migros Museum für Gegenwartskunst, Zürich (2020) ; Sharjah Art Foundation (2020) ; Powerlong Museum, Shanghai (2019) ; Hamburger Bahnhof, Berlin (2019) ; la 14. Fellbach (2019) ; CCA, Tel Aviv (2019) ; Marta Herford Museum, Herford (2018) ; Whitechapel Gallery, Londres (2018, solo) ; Kumu Art Museum, Tallinn (2018, solo), Baltic Triennial, Vilnius (2018), et d’autres encore…