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Odyssea : Acte II - Nina Boughanim - Michele Gabriele - Brandon Gercara - Laura Gozlan - Samir Laghouati Rashwan - Valentin Vert
Artiste plurielle, son travail s’étend du dessin à la sculpture, à l’écriture et à l’installation. Animée par
le désir de comprendre son histoire personnelle et les territoires qu’elle habite, elle nourrit sa recherche des paysages qu’elle rencontre ainsi que des questionnements autour des transmissions générationnelles, des savoir-faire, mais aussi des doutes et des traumatismes. À partir de ce postulat, elle entreprend un travail de collecte et d’assemblage où elle cherche à trouver une sensibilité dans une matière, une surface ou une forme, liée par une histoire commune à la sienne. La fiction lui permet de donner un autre sens aux images qu’elle produit en les détournant. À travers elle, se reflètent des tensions entre les matériaux et la symbolique qu’elle leur donne. Elle examine les ambivalences qui existent à travers ses constructions personnelles et influences externes, qu’elle cherche à traduire en faisant se rencontrer des intentions de sens contraire.
Nina Boughanim, est née en 1995 à Marseille où elle vit et travaille. Artiste évoluant dans divers territoires de la sculpture au dessin à l’écriture et l’installation. Elle a suivi une formation dans le décor en trompe l’œil, étudié quelques mois à l’académie des Beaux-Arts de Berlin et a été diplômée avec les félicitations du jury à l’École des Beaux-Arts de Marseille en 2022.
Michele Gabriele (il/lui) (Fondi, LT, Italie) est un artiste résidant actuellement à Milan. Son parcours académique comprend un Master en Arts Visuels de l’Académie des Beaux-Arts de Brera à Milan, ainsi qu’une période d’études à l’Université Paris 8. Il est principalement reconnu pour ses sculptures, peintures et performances qui interrogent de manière irrévérencieuse et personnelle les enjeux du monde contemporain post-digital. Le travail de Gabriele aborde le contraste entre les mondes numérique et matériel, explorant le sentiment d’inadéquation engendré par les visions progressistes d’un avenir éco-durable face à la désillusion de leur réalisation concrète. Son œuvre est profondément ancrée dans l’exploration des distances entre représentation et matérialité, ainsi que des divergences entre espace et temps relatives à l’observateur.
Parmi ses expositions personnelles notables, on compte celles au EACC Espacio de Arte Contemporáneo de Castellón dans la Comunité Valencienne en 2023, à MeetFactory à Prague en 2023, au NAM Museum, Manifattura Tabacchi à Florence en 2022, à la galerie Ashes/Ashes à New York en 2022, à la Fondazione Pini à Milan en 2016 et au Kunstihoone Art Hall à Tallinn en 2015. Il a également participé à diverses expositions collectives, comme à l’ICA Institute of Contemporary Art dans le Maine, à Portland en 2024, au FRAC Corse en 2024, au MAH Musée d’art et d’histoire à Genève en 2023, à International Objects à New York en 2023, à la 16e Biennale d’art contemporain Alios en 2019, et à la galerie Et.Al à San Francisco en 2018.
Né·e en 1996, vit et travaille à La Réunion
Brandon Gercara est artiste chercheur·e, militant·e queer et décolonial·e..
Diplômé·e de l’École Supérieure d’Art de La Réunion, son travail se concentre sur une étude critique des dynamiques de dominations dans un contexte post-colonial. Iel développe une pratique pluridisciplinaire, incluant performance, photographie, vidéo et installation.
Artiste associé·e au Fonds Régional d’Art Contemporain de La Réunion ainsi qu’au Laboratoire de recherche APILAB / ESA Réunion, iel est fondateur·trice de Requeer et l’organisateur·trice des Marches des Visibilités LGBTQIA+ de La Réunion.
En 2022, iel est sélectionné·e au Salon de Montrouge, à la Biennale de Casablanca, et est invité.e à présenter sa recherche à Jeu de Paume Paris, ainsiqu’ au CCCOD de Tours.
Née en 1979, vit et travaille à Paris, France, Laura Gozlan a étudié l’art et la scénographie à l’Aalto University, Scandinavian Design School (Helsinki) et à l’EnsAD à Paris. Elle est diplômée de l’après-diplôme du Fresnoy — Studio national des arts contemporains à Tourcoing (FR), où elle a étudié avec les réalisateurs Chantal Akerman et André S. Labarthe jusqu’en 2007.
Ses installations créent des espaces pour l’expérience performative du climax. Elle place des moments de désir et de satisfaction théâtralement articulés dans un environnement contrasté et intime perturbé par des moments sombres, qui créent un désarroi dans les normes sociales et qui se réfèrent à l’esthétique prothétique ou à la sénescence.
Depuis 2019, elle réalise une série de micro-fictions qui chroniquent les expériences et mutations d’un personnage récurrent et parfaitement solitaire qu’elle incarne : Mum. Naviguant entre cosmétiques et politique, Mum fait partie d’une généalogie de figures Monstruous-Feminine issues du film de genre industriel. Ses opérations et pratiques résultent d’un usage déviant des technologies trans-humanistes, révélant leur côté archaïque et occulte. Ses échecs la conduisent vers d’autres opérations plus obliques : la prolongation de la jeunesse par l’inhalation de vapeurs de momies dans un bong ; l’auto-reproduction opérée par onanisme magique ; la manœuvre politique également opérée par magie sexuelle et onanisme.
Elle a participé à des expositions collectives, dont “Possessed” organisée par Vincent Honoré et Anya Harrison au Mo.Co. à Montpellier en 2021 et “When the Time Swirls” organisée par Maija Rudovska à Futura à Prague en 2019. Elle a récemment présenté une série d’expositions personnelles : “Onanism Sorcery” à 40MCube, Rennes (FR) ; “Pacify Your Lust” organisée par Ema Hesterová et Denis Koserawski à A Promise of Kneropy, Bratislava (SK) ; “Foulplay” à la Galerie Cetraro, Paris ; “The Hierarchy of Lows” aux Bains-Douches, Alençon (FR) ; “At Its Peak” aux Limbes, Saint-Étienne (FR) et une double exposition personnelle avec Šimon Chovan à Holešovická Šachta à Prague : “The New Wounded”. Ses œuvres font partie de collections publiques françaises. Elle est représentée par la Galerie Valeria Cetraro à Paris.
Samir Laghouati-Rashwan crée des récits à partir d’archives, en utilisant des médiums tels que le film, la photographie et la sculpture. Son travail explore la politique de l’espace et des corps, avec un accent particulier sur les représentations des personnes minorisées dans les productions culturelles médiatisées et les espaces artistiques institutionnels. Avec un ton qui oscille entre l’amusement et la vulnérabilité, il retrace des histoires marginalisées ou oubliées et explore le déplacement géographique et la réappropriation linguistique comme témoignage des systèmes de domination. Ses installations se caractérisent par des couleurs fluorescentes et acides, créant des situations à la fois réalistes et fantasmagoriques.
Né en 1992, Samir Laghouati-Rashwan (vit et travaille à Marseille, FR) est un artiste franco-maroco-égyptien. Il est diplômé de l’Institut national supérieur d’enseignement artistique Marseille-Méditerranée - INSEAMM en 2020.
Laghouati-Rashwan a été exposé et performé internationalement dans des galeries et institutions telles que P21 Gallery (Londres, UK), Les Urbaines (Lausanne, CH), CAC Brétigny (Bretigny, FR), Kadist Fondation (Paris, FR), Magasins Généraux (Pantin, FR), Rencontres d’Arles (Arles, FR), Manifesta 13 Biennale (Marseille, FR), Triangle-Astérides (Marseille, FR), Art-O-Rama fair (Marseille, FR), SISSI club (Marseille, FR). Il est représenté par le SISSI club (Marseille, FR).
Né à Montpellier, Valentin vit et travaille à Marseille. Après un DUT en science et génie des
matériaux à Chambéry, il obtient son DNA puis son DNSEP aux Beaux-Arts de Marseille en 2023.
En 2021, il participe à la fondation du collectif mastic avec lequel il travaille activement en tant que membre du bureau. Mastic rassemble artistes et professionnel.les de l’art dans le but de mutualiser les ressources intellectuelles, financières et matérielles d’acteur.ices culturels émergent.es.