Diplômée des Beaux- Arts de Paris en 2015, elle a aussi étudié à la School of the Art Institute de Chicago. En transformant la matière ou en chorégraphiant le mouvement, elle explore le potentiel de métamorphose qui sommeille en tous corps, vivants ou inanimés. Se jouant des déséquilibres, l’artiste invente des postures qui ne vont pas de soi, des attelages qui n’ont rien d’évident, mais qui parviennent à exister grâce à la mise en contact des peaux ou des surfaces, aux stratégies de réparation, et aux soins qu’on leur porte. Les hybrides inclassables qu’elle crée, aux confins de l’humain, de l’animal et de l’objet, perturbent les taxonomies et troublent nos perceptions. Un dialogue intime se crée entre les différents éléments qui composent ses œuvres, ainsi qu’avec les spectateurs, engageant ces derniers dans un rapport charnel avec la matière. Chloé Royer brouille les identités et apprivoise l’étrange.

Chloé Royer a gagné le prix FahrArt en 2021 pour We would survive but without touch, without skin, un ensemble de sculpture installé à Geldern, en Rhénanie-du-Nord Westphalia en Allemagne. Depuis février 2022, elle était en résidence avec AMA (une organisation d’art indépendante), à Athènes (Grèce, pour préparer une exposition solo Xenophora, qui a ouvert en Juillet 2022 sur l’île Spetes à la AKSS Fondation (Grèce). Depuis septembre 2022 elle fait partie des douze résidents à la Fondation Fiminco (France), pour un an.